En résidence au centre d’art et de technologie « Eyebeam » à New York, Aram Bartholl a mis au point un système d’échange de données bien particulier : des clés USB incrustées dans les murs de la ville !
Aram Bartholl décrit son projet comme « un réseau de partage de fichiers peer-to-peer anonyme, offline et dans l’espace public ». Concrètement, il a incrusté 5 clés USB dans des murs, des immeubles, et toutes sortes de bâtiments de la ville de New-York, et invite depuis son blog les habitants ou passagers de la ville à venir récupérer ou échanger des fichiers. Il suffit de venir équipé d’un ordinateur portable, ou de n’importe quel appareil mobile doté d’un port USB pour se connecter aux clés d’Aram Bartholl, dans chacune d’elles se trouve un fichier readme.txt expliquant le projet.
À l’origine, le « Dead drop » est une technique utilisée dans le domaine de l’espionnage, qui consiste à échanger des objets entre deux personnes sans que celles-ci ne se rencontrent. Elles se mettent par contre d’accord sur un lieu pour déposer puis récupérer l’objet en question. Cette technique s’oppose à celle du « Live drop », qui fait rencontrer les deux protagonistes.
Mais le projet d’Aram Bartholl est plus à prendre comme un geste artistique, entre performance (via l’installation), revendication du libre partage de fichiers, mais partage à la fois « viral » (chacun met ce qu’il veut dans les clés). Bref, à chacun son avis.
En ce qui concerne le projet, il a apparemment bénéficié d’un retour inattendu, ce qui a incité Aram Bartholl à mettre en ligne un site entièrement consacré à ce projet (deaddrops.com), en plus du billet sur son blog.
À savoir que le projet n’en est qu’à ses débuts, et que Bartholl prévoit déjà d’ajouter sur son site une FAQ, un manuel pour créer son propre Dead drop, une vidéo documentaire, de s’étendre à d’autres villes et de rajouter de nouvelles clés. En attendant, voici quelques photos :





