L'éditeur américain tente de faire évoluer son outil, très critiqué, Flash en changeant de nom pour Animate mais aussi en ajoutant des fonctions et en évoluant vers d'autres standards.
Trop mal connoté Flash ? En tout cas, Adobe a décidé de lui donner un coup fatal ; mais pas un coup de grâce. En effet, l’éditeur a décidé d’abandonner le nom Flash pour un tout neuf : Animate, qui sera disponible début 2016. Ce serait une volonté « d’évoluer vers de multiples standards », indique Adobe, et particulièrement le HTML5.

Flash n’a donc pas vraiment (encore ?) changé en soi, même s’il intégrera plusieurs nouveautés comme des brushes vectoriels ou la possibilité de faire pivoter l’espace de travail à 360°. On y trouvera également la banque de contenus Adobe Stock, issue du rachat de Fotolia. En revanche, rien de nouveau concernant les nombreuses failles de sécurité qui ont entre autre mis à mal la réputation de la technologie depuis plusieurs années. « Il s’agit bien plus que d’un simple changement de nom », insiste pourtant Adobe. « Ils ont pris conscience de la lente évolution vers le HTML5 », souligne un analyste de Forrester Research qui rappelle que les publicitaires ont progressivement abandonné Flash. Notons tout de même que HTML5 est pris en charge par Flash depuis 2012, avec l’extension Toolkit for CreateJS.

Abandonner Flash ? Pas pour le moment.
En 2015, Facebook avait lancé un appel pour fixer une date commune d’abandon de Flash. S’il a été entendu, Adobe a rétorqué que Flash était encore largement développé sur le Web, dans les vidéos et les jeux notamment. Le réseau social a reconnu cet état de fait et collabore désormais avec l’éditeur pour combler les failles de sécurité.
Selon Adobe, un tiers des projets créés avec Flash Professionnal sont en fait en HTML5. Adobe Animate continuera d’assurer la rétrocompatibilité avec les projets Flash, et donc de supporter les formats SWF et AIR. En revanche, Animate proposera l’export des projets en HTML5 Canvas, WebGL, Flash, AIR, vidéo et plates-formes personnalisées (SVG, par exemple) via des extensions. En clair, l’éditeur américain semble entrer dans une phase non-avouée de marginalisation de Flash au profit de nouveaux standards.