Le nouveau PC de HP s’adresse aux créatifs : un all-in-one performant équipé d’un projecteur-lampe de bureau-scanner 3D et d’un tapis tactile souple. Néanmoins, certains défauts, notamment un manque de précision et une résolution en deçà des attentes, pourrait bien en éloigner son principal public.
Le Sprout n’a pas changé depuis sa présentation : commercialisé depuis novembre outre-atlantique, il débarque dès aujourd’hui en France, dans une sélection réduite de magasins (Fnac, Boulanger, Darty et évidemment le HP Store). Prix de l’appareil : 2499 euros TTC.
Ludique, visuel et collaboratif
Le cœur du produit, un all-in-one, est assez traditionnel. Cet écran tactile 23’ tire toutefois vers le très haut de gamme, avec sous le capot un processeur Intel i7-4790S, une carte graphique Nvidia GeForce GT 745A, 8 Go de RAM et un disque dur interne SATA de 1 To. Sous Windows 8.1, il pourra évidemment passé sous Windows 10 dès sa sortie, bien que l’on ignore encore comment l’écosystème applicatif conçu par HP réagira dans ce nouvel environnement.
Des caractéristiques actuelles, mais ce ne sont pas elles qui font le sel de cet appareil. Oubliez le clavier et la souris avec ce tapis tactile 20’ souple et lavable. Notons néanmoins qu’un mulot et un clavier sont fournis dans le pack. Enfin, l’Illuminator Projector fait office de lampe de bureau avec trois niveaux d’intensité, de projecteur (qui diffuse l’écran sur le tapis tactile) et surtout un scanner 3D assez bluffant par sa rapidité.
Le Sprout est livré avec une suite logicielle incluant, par exemple, un logiciel de CAO ou encore un tableau de mixage audio. Evidemment, d’autres programmes suivront, via notamment la HP Marketplace. HP précise être en pourparlers avec plusieurs éditeurs (Adobe sans le citer) de softwares en vue d’intégrer leurs solutions au Sprout. Lors de la présentation du Sprout hier soir, artistes et designers se sont succédés sur scène, vantant évidemment les mérites du Sprout.
Pour quel public ?
Néanmoins certains ont soulevé quelques défauts, notamment en termes de résolution d’image et de précision des outils. Par exemple, le scanner 3D ne permet une définition que de 256 dpi, bien en deça des besoins de professionnels du graphisme. Le Sprout se destine aux créatifs et aux industriels, mais ces faiblesses pourraient bien en détourner les professionnels. Lesquels iront chercher ailleurs un meilleur rapport qualité-prix, quitte à investir un peu plus.
L’appareil se veut aussi grand public : à 2500 euros, il n’est pas vraiment à la portée de toute les bourses. C’est « un marché de niche », nous explique Philippe Cheventré, directeur de la division PC de HP France. Plus encore, le Sprout est « le premier d’une gamme », un « précurseur qui donne le la de l’HP de demain ».
La société se veut rassurante, promettant l’année prochaine le lancement d’une version professionnelle. Philippe Cheventré évoque aussi, à demi-mot, la première imprimante 3D HP qui, couplé au Sprout, pourrait donner lieu à de nouveaux usages, du particulier à l’industriel.