Le constructeur néerlandais accuse Nintendo d'avoir violé plusieurs brevets lui appartenant pour la conception de sa Wii U. Cela concerne en premier lieu les capteurs de mouvement et les logiciels de modélisation virtuelle du joueur.
C’est une guerre des brevets lancée à Nintendo, qui ne voit le jour étrangement qu’aujourd’hui, comme le dernier sursaut d'un instinct procédurier. Philips vient d’annoncer qu’il allait attaquer Nintendo en justice, aux États-Unis, la société japonaise n’ayant pas répondu à ses mises en demeure. L’entreprise néerlandaise reproche à son concurrent de violer certains de ses brevets : Nintendo permet à ses utilisateurs de contrôler un personnage virtuel grâce à des manettes et autres dispositifs captant les mouvements effectués par le joueur.
Dans sa plainte, Philips accuse Nintendo de commercialiser sans son autorisation des « produits de modélisation virtuelle interactive », permettant de « modéliser le corps d’un utilisateur dans un environnement virtuel en animant un corps virtuel qui suit les mouvements physiques de l’utilisateur ». Dans la deuxième partie de la plainte, Philips reproche à Nintendo d’utiliser des périphériques d’interactions homme-machine (IHM), comme la Wiimote, ce qui violerait ses brevets.
Volonté d'extinction
Pour ces raisons, Philips demande l’arrêt pur et simple des ventes de la Wii U, sur le sol américain. Cette demande s’appuie notamment sur deux brevets : l’un déposé en 1996, portant sur « un dispositif de contrôle d’un corps virtuel », l’autre déposé en 2009 et portant, lui, sur « un système d’interface utilisateur basé sur un dispositif de pointage ».
Phillips affirme avoir prévenu Nintendo, dans un courrier du 14 novembre 2011, de sa prétendue violation du premier brevet. Phillips proclame que la violation des brevets est « délibérée et volontaire ». Nintendo n’a pas encore réagi officiellement.