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Par Guillaume Perissat le 10/04/2014
Deux réalisateurs ont créé une courte vidéo afin d’accompagner un morceau. Rien de très original, si les cinéastes n’avaient pas employé des disques de jouet optique datant du XIXème. Un résultat aussi circulaire qu’hypnotique, qui ferait (presque) oublier la chanson.

 

Lanterne magique, zootrope, phénakistiscope, praxinoscope… Ces termes barbares sonnent peut-être comme du latin pour vous. Il s’agit pourtant des ancêtres du cinéma, basés sur la persistance rétinienne pour recréer l’illusion de mouvement. 

Le procédé est simple : des images s’enchaînent à une fréquence suffisamment élevée afin de produire une animation. Le mouvement est cyclique. 

Des images sont peintes sur un cylindre en verre ou encore disposées dans un tambour. Le dispositif tourne, affichant les illustrations une par une. De son point de vue, le spectateur ne perçoit qu’une image à la fois. 

Avec la vitesse suffisante, il verra donc les petits personnages s’animer, d’étranges arabesques se mouvoir… Ce sont les gif du XIXe siècle. 

Souvent qualifiées de grotesques, il est évident que ces images ne sont pas l’œuvre d’un Michel-Ange. Pourtant, elles font preuve d’un esthétisme entre l’art médiéval et le pop art. Autant dire que les artistes des jouets optiques étaient en avance sur leur temps.

Attention, risque d'hypnose

Mais que se passe-t-il si toutes les images s’animent en même temps ? C’est l’expérience qu’ont tentée les réalisateurs Keith et David Lynch (aucun rapport avec l’autre David Lynch, lui aussi réalisateur). Les deux frères ont déniché un grand nombre de disques de phénakistiscope datant de l’époque victorienne. Ils les ont numérisés et compilés afin d’obtenir une suite de d’images animées disposées en cercle. Ces disques ont ensuite été placés les uns à la suite des autres en une sorte de tunnel infernal. Le résultat est assez dérangeant et pour le moins hypnotique.

The Hope Of A Favourable Outcome by Carly Paradis 

 

Phénakistisquoi ? Késako ?

Le phénakistiscope est, sinon un mot difficile à prononcer, un jouet optique inventé par le mathématicien belge Georges Plateau vers 1830. Il se compose d’un disque de carton comportant une douzaine d’images séparées par des fentes. Ces illustrations décomposent un mouvement, ici un combat de boxe. 

Le spectateur doit se placer face à un miroir, les yeux au niveau des fentes, le carton tourné de sorte à ce qu’il voit le reflet des images dans le miroir. Le dispositif tourne à une certaine vitesse et les fentes jouent le rôle d’obturateur. Elles ne laissent percevoir une image qu’un très court instant, suivie d’une autre et ainsi de suite. La persistance rétinienne fait le reste : les illustrations s’enchaînent et recréent l’illusion du mouvement.



Notations 


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