La première boutique « physique » française dédiée à la vente d’imprimantes 3D a ouvert ses portes vendredi dernier 33 rue du Docteur Roux, à Paris. Plus qu’un simple revendeur, Cubeek3D se fait vitrine de cette technologie qui passionne le grand public autant que les professionnels.
« On dit toujours que, dans les révolutions technologiques, les Français sont à la pointe : sur les objets connectés, sur la robotique et aussi sur l’impression 3D. C’est pour ça que nous sommes très enthousiastes d’attaquer dans ce domaine-là » explique Matthieu Bruckert, co-fondateur et directeur général de Cubeek3D. L’entreprise est la première à ouvrir un magasin physique sur le sol français.
Les offres d’imprimantes 3D s’adressent aux professionnels ou semi-professionnels qui souhaitent profiter des avantages de cette technologie. Cela concerne de nombreux domaines, de l’architecture à la mode, en passant par la médecine ou encore le design. Cubeek 3D ne prétend pas se lancer sur le marché de l’industrie et propose des machines dont le prix va de 1000 à 80 000 euros.

Pas question ici d’imprimer des objets. « Nous ne sommes pas des prestataires : nous ne proposons pas d’imprimer des objets sur place (…) nous ne vendons pas de logiciels de modélisation » déclare Matthieu Bruckert. Si vous souhaitez simplement imprimer quelques pièces sans avoir à acheter une machine et ses composants, il existe des solutions, telles Sculpteo.
Cubeek3D, pour sa part, est entièrement dédié à l’imprimante 3D en tant que produit en soi. La boutique offre différents modèles, des petites BeeTheFirst à la massive Iris. On y trouve également des scanners 3D, des drivers permettant la compatibilité entre le périphérique de l’utilisateur et l’imprimante ou encore des bobines de filaments plastique.

Une mission de « démocratisation »
Ces produits se trouvent aussi sur des sites e-commerce spécialisés. La valeur ajoutée d’un magasin en dur repose sur « ce qui fait la force de l’impression 3D : pouvoir toucher l’objet ». D’autant qu’une implantation physique permet d’assurer un suivi réel des machines vendues. De la formation à la maintenance en passant par le dépannage et l’achat de composants, Cubeek 3D veut faire des services sa plus-value, d’autant qu’il est difficile de dégager des marges importantes sur la vente des seuls appareils.

Le contact humain joue donc un rôle essentiel et a décidé les fondateurs de l’entreprise à ouvrir un magasin. Plus qu’un lieu de transaction, c’est une véritable vitrine consacrée au monde de l’impression 3D. De nombreux curieux se pressent devant la vitrine depuis l’installation de l’entreprise dans ses locaux parisiens, « certains n'hésitent pas et viennent afin de connaître un peu mieux cette technologie ».
Franck Sauvage, responsable magasin, parle d’une mission de « démocratisation », afin de rendre l’impression 3D accessible aux particuliers. « 1000 euros, ça devient raisonnable. La semaine, nous sommes tournés B2B mais si nous sommes ouverts le samedi, c’est pour donner au grand public un lieu où découvrir les machines ».
