L'application de messagerie instantanée Line annonce l'ouverture d'un marché pour les designers souhaitant vendre leurs stickers. Les designers pourront commercialiser sur ce site des émoticônes réalisées pour l'application Line, que les utilisateurs pourront acheter pour enrichir leurs messages.
Vous ne connaissez peut-être pas l'application Line, mais ce simple nom fait trembler les géants du web social et des messageries instantanées. Lancée au Japon en 2011, elle est depuis devenue un des principaux réseaux sociaux utilisés dans les pays asiatiques : à la fin de l'année 2013, Line annonçait plus de 300 millions de comptes enregistrés au total. Whatsapp, l'application de messagerie instantanée rachetée récemment par Facebook, conserve la première tête du podium en terme de nombre d'utilisateurs, mais la croissance fulgurante de Line a de quoi faire réfléchir. D'autant plus que Line prépare un déploiement aux US sous peu, venant directement empiéter sur les terres de Whatsapp.
Une des particularités de Line, ce sont les stickers : des émoticônes de grande taille, relativement similaires à ceux que l'on pouvait trouver à l’époque sur MSN Messenger et que les utilisateurs peuvent placer dans leurs messages. Par jour, 1,8 milliard de stickers sont échangés sur le réseau de Line et cela représente 20% de ses revenus. Les stickers sont en effet vendus par l'entreprise, à bas prix.
Line a donc récemment annoncé l'ouverture de son marché de stickers à l'intention des créatifs qui souhaiteraient eux aussi s'essayer à la vente d’émoticônes. Prévu pour avril, ce site permettra de mettre en ligne ses propres créations et de les proposer à la vente pour les utilisateurs du réseau social. Bien sûr, ces stickers se doivent de respecter un certain nombre de règles, déjà détaillées sur le site, et devront recevoir l'aval de Line avant d'être mis en vente sur la plateforme. Mais les designers qui se prêtent au jeu recevront 50% des ventes sur leurs stickers, qui seront proposés aux utilisateurs pour le prix unitaire de 100 Yen (soit un peu moins d'un euro.)
Difficile de dire si l’opération sera rentable pour un créatif indépendant, mais si vous avez de côté quelques dessins d’émoticônes qui traînent, le jeu en vaut peut-être la chandelle.