Dernières News à la Une :

Par Louis Adam le 11/02/2014 Article Rating
Brandon Laatsch, un vidéaste américain indépendant, a lancé récemment un Kickstarter pour réunir des fonds visant à financer un projet de film inspiré de Minecraft. Il tentait de rassembler 600 000 dollars, mais Notch, le créateur du jeu, a exprimé sur Twitter sa désapprobation.

600 000 dollars, c'est peut-être un peu trop pour un fan film. C'est pourtant la somme que demandait Brandon Laatsch sur Kickstarter. Son projet Birth of Man se présentait comme un film fortement inspiré du jeu Minecraft. Après avoir fait ses armes sur YouTube, ce jeune réalisateur et son équipe avaient réalisé un premier trailer démontrant la qualité de ses effets spéciaux « faits maison ».

Au premier abord, son projet avait de quoi impressionner : le réalisateur a en effet réussi à mêler les blocs de Minecraft à des décors réels, sans que le rendu ne paraisse particulièrement choquant. Les acteurs paraissent un peu sortis du contexte mais l'ambiance de Minecraft est bien là, les décors cubiques s’étendent à perte de vue et retracent bien l'univers du jeu indépendant de Mojang.

 

L'enfer, les bonnes intentions et les pavés

Le projet était donc lancé et, quelques jours après, il avait déjà réuni 10% de la somme demandée. Un premier départ plutôt encourageant, mais qui s'est rapidement trouvé face à un obstacle de taille : le créateur du jeu, Markus 'Notch' Persson. Sur son compte Twitter, celui-ci a exprimé clairement ce qui le gênait : « Nous n'autorisons pas un projet de 600 000 dollars basé sur nos licences sans avoir conclu un accord. »

 

Et c'est vrai que cet argument peut se comprendre : Mojang n'a jamais été particulièrement tyrannique avec sa licence et beaucoup de films de fans ont vu le jour sur YouTube. Mais ces projets étaient caractérisés par des moyens limités et une diffusion restreinte. Ce qui n'est pas vraiment le cas de Birth of Man : malgré la volonté des réalisateurs de faire beaucoup avec peu de moyens, le projet demandait un demi-million de dollars, ce qui représente un budget conséquent. La licence appartient toujours à Mojang et on peut comprendre que le studio cherche à avoir un certain contrôle sur l'image de son jeu, sorti il y a quelques années à peine.

 

Depuis cette déclaration de Notch, le projet Kickstarter est suspendu et les fans se morfondent dans les commentaires sur l'absence de mise à jour de la part de l'initiateur. Certains évoquent le fait que Brandon Laatsch est peut-être en discussion avec Mojang pour tenter de trouver un accord, mais pour l'instant, silence radio. Il faudra probablement encore attendre quelques temps avant d'avoir le fin mot de l'histoire, mais la notion de film amateur mérite d'être débattue : à partir de quel budget un film cesse-t-il d'être amateur ? 



Notations 

Autres news Vidéo, Business, Jeu

Les dossiers de Créanum

Gameplay émergent : l’avenir du jeu vidéo ?
Par Guillaume Perissat le 07/03/2014
Un concept agite le monde du développement. Il bouleverse les systèmes de règles établis et donne une grande liberté au joueur. Dites adieu à la narration, à la linéarité et aux scripts : le gameplay émergent arrive… ou demeurera une utopie. 

[Lire le dossier...]

Autres dossiers Jeu
Crowdfunding : le financement participatif, une solution pour les graphistes ?
Par Louis Adam le 28/07/2014

Ulule, Kickstarter, KissKiss Bankbank : au cours des dernières années, les plateformes de financement participatif (ou crowdfunding en anglais) ont vu leur popularité croître au fil des projets qui se finançaient grâce à ce procédé nouveau. Inspiré des principes du microcredit, ces systèmes permettent de lever des fonds pour un projet ou une entreprises sans forcement passer par le système bancaire. Une aubaine pour les créatifs, mais il convient avant tout de savoir ou l’on met les pieds et ce qu’un tel projet représente. Contrairement à l’impression que ces plateformes peuvent donner au premier abord, il ne suffit pas de « vendre du rêve » sur une page Web pour pouvoir soudainement réaliser ses rêves les plus fous. Un projet de financement participatif se prépare et s’organise.

[Lire le dossier...]

Autres dossiers Web
Google, Adobe... la typographie en danger ?
Par Louis Adam le 12/09/2013
Le tournant du numérique n’a rien de neuf dans le monde de la typographie. Depuis les débuts de l’informatique, la question des polices a toujours été prise en compte, même si rarement sur le devant de la scène. Les années 90 ont vu l’arrivée de nouveaux acteurs tels qu’Adobe qui sont venus redéfinir les règles du marché, en proposant à tous ses utilisateurs des polices de qualité telles que Garamond. Mais face à des entreprises telles que Google qui met à disposition, à travers son service Google Font, un nombre incalculable de polices en libre utilisation, comment les fonderies numériques qui investissent et vivent de la création typographique peuvent-elles survivre ?

[Lire le dossier...]

Autres dossiers 2D, Web
Coloriste : une profession qui en voit de toutes les couleurs
Par Louis Adam le 30/08/2013

 Le coloriste est une profession souvent méconnue dans le monde de la bande dessinée, mais n’en reste pas moins un incontournable dans beaucoup de projets de bande dessinée. Choisi par la maison d’édition ou suggéré par l’auteur avec qui il doit être capable de s’entendre, le coloriste reste souvent dans l’ombre, mais son travail est déterminant. A mi chemin entre les auteurs, les maisons d'éditions et les imprimeurs, son métier lui demande des compétences nombreuses qu'il doit la plupart du temps apprendre par lui-même. Nous avons interrogé deux coloristes sur leur métier, l’évolution des pratiques et les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien. 

[Lire le dossier...]

Autres dossiers 2D
Nouvelles plateformes de diffusion : pour les artistes, quelles solutions ?
Par Louis Adam le 25/07/2013
Il y a deux semaines, le chanteur Thom Yorke expliquait sur son compte Twitter qu’il cessait de diffuser sa musique via Spotify. La raison de son coup de gueule est assez simple : selon lui, les services de streaming comme Spotify et Deezer ne rémunèrent pas suffisamment les artistes qu’ils diffusent. Un détail pour les stars reconnues et largement écoutés, mais Thom Yorke s’inquiète surtout des problèmes que ce système engendre pour les petits artistes qui ne disposent pas d’une audience importante. Les plateformes de diffusion se sont multipliées ces dernières années, offrant aux musiciens la possibilité de diffuser eux-mêmes leurs albums et chansons sans avoir à se reposer sur l’industrie musicale traditionnelle. Mais que doit-on espérer de ces nouveaux moyens de diffusion, que certains n’hésitent plus à présenter comme le seul recours d’une industrie en perte de vitesse face aux transformations imposées par l’arrivée du numérique ? Nous avons recueilli quelques témoignages d’artistes utilisant ces plateformes pour diffuser leur musique.

[Lire le dossier...]

Autres dossiers Musique, Web

News