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Par Louis Adam le 03/02/2014
Le 28 janvier dernier, un des brevets majeurs de l'impression 3D tombait dans le domaine public. La technique du frittage laser, autrefois propriété de 3D Systems, est enfin libre d'utilisation. Une échéance qui pourrait donner naissance à un renouveau dans le secteur.

L'impression 3D n'est pas une technologie toute jeune. Le frittage laser, une des techniques d'impression 3D, a ainsi été breveté à la fin des années 90 au sein de la société DTM Corporation puis fut rapidement acquis par 3D Systems, l'un des poids lourds du secteur. Comme toutes les technologies d'impression 3D, elle repose sur la fabrication additive, c'est-à-dire l'addition de couches les unes sur les autres pour parvenir à un produit  final. 

Mais contrairement à la technique de dépôt de filament fondu, le frittage utilise un laser pour solidifier la matière. Les matériaux utilisés sont sous forme de poudre, ce qui permet notamment de se passer de support pour imprimer les objets et offre une plus grande variété de matériaux disponibles. Les imprimantes ayant recours à ce type de dispositif ne sont pas limités simplement au filament plastique mais peuvent imprimer des objets métal ou des matériaux composites.

Les imprimantes 3D reposant sur le frittage laser restent plus coûteuses et plus imposantes que celles reposant sur le FDM.

Le secteur de l'impression 3D attendait donc avec intérêt la fin du brevet concernant cette technologie, qui est arrivé à expiration le 28 janvier. En effet, c'est l'expiration du brevet entourant la technologie du Fused Deposition Modeling (Fabrication par dépôt de fil plastique fondu) qui avait amorcé l’émergence de l'impression 3D dans le domaine grand public. L'apparition de plusieurs projets open source tels que la Rep Rap avaient permis à cette technologie de se perfectionner et de voir les prix chuter, ce qui avait permis à des entreprises telles que Makerbot de se lancer sur ce marché nouveau avec le succès qu'on connaît.

Un brevet tombe, mais la voie est-elle libre ?

Peut-on espérer un mouvement similaire avec la technologie du frittage laser ? Oui et non. D'une part, le brevet ayant expiré en janvier n'est pas le seul à couvrir cette technologie et un nouvel entrant dans le secteur devra faire très attention à ne pas empiéter sur la douzaine d'autres brevets connexes détenus par plusieurs sociétés. Comme le fait remarquer Cory Doctorow sur son blog BoingBoing, ceux qui s'aventureront sur ce terrain auront sûrement quelques démêlés juridiques à prévoir.

 

 Outre un plus grand choix de matériaux disponibles, le frittage laser permet de réaliser des objets avec plus de précision et de solidité.

On peut néanmoins envisager de voir le prix de ces imprimantes, jusqu'ici particulièrement chères, décroître au cours des prochains mois. La technique du frittage laser reste encore très coûteuse et complexe à mettre en œuvre, et il serait donc surprenant de voir une imprimante 3D de bureau s'appuyer sur cette technologie, mais la possibilité existe. Il faudra donc guetter les innovations dans ce secteur pour voir si les différents acteurs, commerciaux ou non, sauront se saisir de cette opportunité.



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