Une des tendances récentes dans le monde de l’impression 3D est d’avoir recours à de nouvelles techniques d’impression permettant de réaliser des objets plus grand que l’imprimante d’origine. Pompeusement nommée 4D printing, cette technique ingénieuse permet de contournerun des obstacles majeurs de l’impression 3D : la taille des objets imprimables.
En septembre dernier, l’armée américaine investissait 855 000 dollars dans divers programmes de recherche autour de l’impression 4D. Si l’impression 3D reste relativement simple à visualiser, le terme impression 4D recouvre un concept plus compliqué. Il s’agit en réalité d’imprimer sur une même imprimante 3D des objets « en kit ».
Rien de nouveau sous le soleil, mais la tendance reste très active dans le monde de la fabrication additive. L’entreprise américaine Kinematics a développé une application permettant de réaliser des modèles 3D reposant sur ce type de technique. Au lieu de découper le modèle uniquement en tranches et d’imprimer ensuite l’objet de manière classique, l’application décompose l’objet en plusieurs pièces assemblables, que la machine va imprimer en série. Kinematics propose pour l’instant d’imprimer des objets flexibles constitués de plusieurs petites pièces triangulaires reliées entre elles.
De l'impression 3D avec un zeste d'origami
Mais d’autres entreprises ont réalisé des objets bien plus intéressants en ayant recours à une technique similaire. Le system Hyperform, inventé par deux chercheurs du MIT, imprime une longue chaîne constituée de plusieurs maillons. Chaque maillon possède une forme particulière lui permettant de s’imbriquer facilement avec d’autres, et donc de reconstruire un objet à partir de la chaîne à la manière de pièces de Lego. En repliant la chaîne sur elle-même et en connectant entre elles les pièces destinées à s’assembler, ils sont ainsi parvenus à réaliser un lustre faisant 8 fois la taille de l’imprimante ayant servi à l’imprimer.
Reste l’assemblage des pièces qui, pour le moment, est un des obstacles majeurs de la technique car il requiert beaucoup de temps et de main d’œuvre. Mais des chercheurs travaillent déjà sur des matériaux capables de changer de forme par eux-mêmes lorsqu’ils sont exposés à certaines conditions, immergés dans l’eau par exemple.