La société Solid Concept a annoncé la semaine dernière avoir produit une arme à feu en métal en ayant recours à l’impression 3D. Une nouvelle qui vient faire écho au scandale qui avait éclaté en début d’année lorsqu’une autre société américaine était parvenue à imprimer un premier pistolet en plastique, également avec une imprimante 3D.
Ce qui devait arriver arriva. Quelques mois à peine après l’annonce de Defense Distributed, qui avait défrayé la chronique en faisant la démonstration de son Liberator, une arme imprimée en 3D, voilà qu’une autre société américaine présente un revolver réalisé grâce à cette technologie.
Principale différence : celle-ci est en métal. Solid Concept se place néanmoins dans une optique très différente. Contrairement à Defense Distributed qui avait fait de son Liberator un argument dans le débat sur la régulation des armes aux Etats-Unis, Solid Concept dispose de toutes les autorisations légales pour produire sa réplique d’un pistolet automatique 1911. L’arme réalisée par Solid Concept suscite moins de polémique : constituée de matériaux métalliques, elle fait réagir les portiques de sécurité comme n’importe quelle arme classique.

L’imprimante utilisée pour réaliser l’arme est une imprimante 3D industrielle ayant recours à la technique dite du Direct Metal Laser Sintering, ou frittage sélectif par laser. Une technologie qui repose sur un concept proche de celles mis en œuvre dans les imprimantes 3D de bureau, mais qui diffère largement dans ses modalités d’applications. Les imprimantes 3D ayant recours à ce type de technologie sont généralement bien plus coûteuses et imposantes que les imprimantes de bureaux destinées au grand public. Cette technologie, brevetée en 1980, pourrait néanmoins tomber sous peu dans le domaine public, ce qui pourrait ouvrir la voie à des applications grand public.
L’objectif de Solid Concept était de prouver la solidité des objets imprimés ayant recours à cette technique, ils en profitent donc dans une vidéo de démonstration pour prouver que l’arme est capable de tirer plusieurs fois d’affilées et d’encaisser le choc. Outre cet aspect, c’est un bon coup de pub pour l’entreprise, qui met ainsi en avant la qualité de ses services d’impression 3D en métal.