L’entreprise Kodak a dû faire face en 2011 a un plan de restructuration important. Son virage mal négocié vers le numérique aura coûté cher à ce géant de la photographie, mais après plusieurs mois de restructuration, l’entreprise échappe enfin à la faillite. Une renaissance qui ne se fait pas sans mal : Kodak abandonne ses activités photographiques.
En janvier 2012, Kodak avait officiellement été placé sous la loi américaine de protection sur les faillites, le « chapitre 11 » laissant le fabricant réorganiser ses services et restructurer ses activités afin d’éponger ses dettes et retrouver une activité. Un accord avait été annoncé en mai 2013, annonçant le rachat des divisions Personalized Imaging et Document Imaging par le U.K Kodak Pension Plan, son principal créancier, permettant à l’entreprise de relancer son activité.
Le Kodak Pension Plan a en échange renoncé à la dette de 2,1 milliards d’euros que Kodak lui devait. La majorité des brevets détenus par Kodak dans les domaines de la photographie et de l’imagerie ont également été revendus pour n’en tirer au final que 525 millions de dollars, une somme assez faible.

Ce rachat a été validé par les juges en août 2013, et c’est une nouvelle compagnie, Kodak Alaris, qui émerge donc mais son activité sera largement réduite. Les effectifs de l’entreprise, qui comptait 64 000 salariés avant sa faillite, ont également été ramenés à 8 500 personnes au sein de Kodak Alaris.
L’entreprise abandonne donc la grande majorité de ses activités grand public et se recentre sur le marché professionnel de l’imagerie : le PDG de l’entreprise, Antonio Perez, a expliqué que l’avenir de Kodak Alaris se tournerait principalement vers l’imagerie à destination des entreprises, notamment l’impression, l’emballage et le packaging.
Kodak survit donc, mais n’a plus grand chose à voir avec le géant de la photographie tel qu’on l’a connu au XXe siècle.