Un brevet, rendu public hier, révèle un nouveau projet de Microsoft qui travaille sur un modèle d'impression 3D capable d'imprimer et d'assembler des composants électroniques. Le géant de Redmond pense d'abord à ses processus de fabrication, mais la technologie pourrait sur le long terme être exploitée en direction du grand public.
L’impression 3D n’est pas une technologie nouvelle, les premiers prototypes remontent déjà aux années 80, mais la fin des brevets entourant les techniques de fabrication additive a relancé l’intérêt du grand public pour cette technologie et ouvert la voie aux imprimantes 3D personnelles. Cette technique a également attiré l’attention de Microsoft, qui propose le support natif des drivers pour les imprimantes 3D personnelle dans son Windows 8.1.
Mais la firme ne semble pas vouloir en rester là : selon le site Numerama, Microsoft a déposé un brevet sur un nouveau type d’imprimante 3D, qui envisage de rendre possible la construction d’objets électroniques. Le principe détaillé dans le document est très similaire à celui de l’impression 3D traditionnelle, mais les possibilités sont beaucoup plus larges. Microsoft envisage un système de cartouches chargées de divers composants : différents capteurs, des composants d’affichage, des modules de communication ou des processeurs.
Une fois ces cartouches chargées dans l’imprimante, celle-ci se contentera de suivre le plan fourni par l’utilisateur et de construire l’objet en piochant dans les différents composants à sa disposition. Si le système de Microsoft fonctionne dans les conditions décrites par le brevet, les possibilités d’exploitation sont particulièrement nombreuses et risquent d’imposer quelques changements dans les logiques de fabrication de ce type de produits.

La volonté affichée par Microsoft n’est pas pour l'instant de viser le consommateur lambda, mais plutôt de simplifier ses processus de fabrication : l’objectif est d’éviter les lourds investissements requis pour profiter des économies d’échelles et de s’orienter vers un flux tendu, en réalisant des produits en fonction de la demande tout en s’évitant une gestion des stocks très lourde et le poids des invendus.
Pour l’instant, il n’y a rien de plus qu’un brevet et aucune application concrète du système détaillé par Microsoft n’a encore vu le jour. Mais les brevets ayant une durée limitée, il paraît raisonnable de penser que l’éditeur de Redmond envisage une exploitation commerciale de son concept dans les années à venir.