La start-up New Yorkaise Artsicle lancée en 2011 propose un modèle économique original dans le monde de l’art : inspirés par des entreprises telles que Hulu ou Netflix, ils offrent à leurs clients la possibilité de louer des tableaux avant de finaliser leur achat. Un système qui tranche avec la vente classique de tableaux.
Avoir un coup de cœur sur un tableau, cela peut arriver à tout le monde. Une visite dans une galerie ou à une exposition et on tombe sur une pièce qui nous inspire, mais voilà, la facture est parfois un peu élevée et il serait particulièrement dommage de regretter après coup un achat impulsif. La start-up Artsicle, fondée à New York en 2011, tente de mettre en place un nouveau modèle qui permettrait de contenter les indécis, en leur offrant de louer des tableaux avant de procéder éventuellement à un achat définitif. Un bon moyen d’être sur de son coup, ce qui, en ces temps de crise économique, est un atout non négligeable pour un amateur d’art un peu désargenté.

S'adressant toujours aux néophytes, Artsicle propose un questionnaire pour déterminer les goûts artistiques de ses nouveaux clients.
N’espérez pas pourtant louer un Picasso ou un Warhol a peu de frais histoire d’épater vos amis le temps d’une soirée : les artistes proposés par Artsicle sont généralement des débutants dans le milieu, fraîchement sortis d’écoles et qui ne disposent pas encore d’une cote de popularité suffisante pour percer dans le milieu de l’art. En cela, des start-up comme Artsicle semblent une bonne chose puisqu’elle permettent à la fois aux artistes de se faire connaître et aux clients d’aborder l’art contemporain à un prix pour une fois abordable. Comptez environ 50 dollars pour louer un tableau ou une sculpture pendant un mois. Le modèle existe déjà dans d’autres entreprises, mais les coûts sont généralement plus proches de 200 dollars par semaine pour pouvoir exposer fièrement une toile dans votre salon.

Un exemple des oeuvres proposées par Artsicle à la location.
On pourra objecter le fait qu’Artsicle ne fait finalement que casser les prix, mais les fondateurs du projet préfèrent penser qu’ils adaptent leurs tarifs à un public souvent délaissé par les grandes galeries : celui des amateurs dilettantes, amateurs de culture et d’art mais qui n’ont souvent ni les moyens ni les connaissances nécessaires pour trouver chaussure à leur pied dans un marché aux usages très codifiés. Reste à voir sur le long terme si tout le monde, clients comme artistes, trouve son compte dans l’équation.