Thom Yorke, leader du groupe Radiohead, a récemment manifesté son opposition à Spotify. Le chanteur explique que la plateforme de streaming ne reverse pas assez d’argent aux musiciens qu’elle diffuse, un système qui selon lui pénalise les petits producteurs et les nouveaux venus.
Les nouveaux modèles de distribution de musique ne sont peut-être pas aussi efficaces que ce que l’on espérait. Si l’industrie musicale tente ces dernières années d’amorcer des partenariats et une politique de conciliation avec les nouveaux acteurs de la diffusion sur le Web, certains artistes n’y trouvent pas leur compte. Ainsi, Thom Yorke, le chanteur et leader du groupe Radiohead a récemment retiré l’ensemble de ses titres réalisés en solo de la plateforme Spotify, pour protester contre les sommes bien trop faibles à son goût que Spotify reverse aux artistes. L’artiste rappelle sur son compte Twitter que « les artistes que vous découvrez sur Spotify sont très mal payés » et insiste sur le fait que « l’équation ne fonctionne pas » pour eux. Si les figures les plus connues tirent pourtant leur épingle du jeu, c’est pour les indépendants et les nouveaux venus que Thom Yorke s’inquiète tout particulièrement.

Thom Yorke, chanteur et leader du groupe Radiohead
Spotify de son côté a déclaré pour sa défense qu’il avait reversé 500 millions de dollars aux ayants droit en 2012 et espère reverser un milliard en 2013, réaffirmant une nouvelle fois son soutien aux artistes quelle que soit leur visibilité.

En parallèle de ce conflit entre ayants droit et plateforme de streaming, un collectif rassemblant plusieurs organisations d’artistes sous le nom d’ACPA (Alliance Culturelle Public Artistes) vient de lancer une pétition visant à défendre une évolution du droit d’auteur, notamment à travers la licence globale, une solution malheureusement écartée par le rapport Lescure.
Une autre initiative semblable mais portée par les internautes avait également été lancée la semaine dernière, portant plus largement sur la culture en général. Cette pétition du collectif Savoir Com1 a réussi à rassembler des fonds via crowdfunding pour faire imprimer 400 exemplaires d’un livre de 50 pages détaillant leurs positions, et qu’ils comptent envoyer aux députés et sénateurs.