Les Fablabs se développent un peu partout dans le monde et le gouvernement français semble bien décidé à ne pas prendre de retard dans ce domaine. Ces ateliers de constructions numériques bénéficieront d’une aide financière, que ce soit pour les ateliers déjà existants ou à venir.
Les Fablabs se sont développés dans les années 90 sous la houlette de Neil Gershenfeld, professeur au MIT. Le principe de ces ateliers de création numérique est de mettre à la disposition du grand public des machines de fabrication numérique (imprimantes 3D, découpe laser et autres) habituellement réservées aux industries. Ces structures vont pouvoir bénéficier d’une aide du gouvernement annoncée par Fleur Pellerin, ministre de l’économie numérique.
À partir du 25 juin et jusqu’au 13 septembre, les intéressés pourront déposer leur candidature pour bénéficier des fonds distribués par la Direction Générale de la Compétitivité de l’Industrie et des Services. Ces subventions serviront à couvrir les coûts d’acquisition des matériels nécessaires au fonctionnement des projets, mais aussi aux dépenses de personnel et à l’achat de prestations de conseil. Bien sûr les projets sont soumis à une sélection, basée sur certains critères détaillés dans l’appel à projets.
Pour le moment, la somme allouée à ce programme n’est pas encore connue, il est donc impossible de savoir combien la DGCIS compte avancer de fonds pour financer ces espaces, mais des limites sont posées : la subvention sollicitée doit être comprise entre 50 000 et 200 000 euros, et représenter au maximum 70% du montant total du projet. Dans l’introduction de l’appel à projets, les rédacteurs soulignent que si les fablabs se sont multipliés au cours des dernières années, leur visibilité reste trop réduite. Les actions de communications et créations d’événements sont donc favorisées, c’est d’ailleurs un des critères d’éligibilité mis en avant par le texte. L’autre aspect important mis en avant par le document est celui du lien avec les entreprises : l’appel à projets stipule que « les projets devront viser le développement économique des entreprises et à ce titre proposer des services à destination des entreprises. »
Reste un point qui risque d’en décevoir beaucoup : les fablabs accueillent fréquemment des artistes qui ne cherchent pas forcément à créer des objets rentables ou à développer des technologies utiles. Fleur Pellerin avait déjà exprimé plusieurs fois sa volonté de soutenir ces nouvelles structures que sont les fablabs et autres makerspaces, il n’est donc pas surprenant de voir ce programme mis en place.