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Par Louis Adam le 19/06/2013 Article Rating
Le programme de surveillance PRISM fait scandale depuis plusieurs jours. Suite à la publication de certaines slides provenant d’une présentation PowerPoint de la NSA, la presse s’est emparée de l’affaire. Mais un aspect reste assez peu évoqué : ces pages de présentation sont absolument hideuses. Un designer français, Emiland De Cubber, a décidé d’agir.

Le budget de la NSA est un des plus importants postes de dépense du gouvernement américain. Et l’affaire Prism a révélé au grand jour que cette agence disposait d’un système de surveillance massif, capable d’intercepter à très grande échelle les communications passant par le territoire américain, avec l’aide de plusieurs géants du Web. Ce que l’affaire Prism a aussi révélé, c’est que les employés de la NSA manquent sévèrement de sensibilité graphique. Pas la peine de se mentir, les images parlent d’elles-mêmes.

Une avalanche de logos, une charte graphique inexistante, un choix de typographie contestable, on pourrait passer des heures à énumérer les atrocités et les erreurs contenues dans cette présentation. C’est très décevant de la part d’une agence capable d’espionner l’ensemble de la population et de faire de 1984, le roman de George Orwell, une réalité tangible.

On ne peut sûrement pas faire grand chose pour lutter contre Prism, mais un designer français, Emiland De Cubber, a décidé de redessiner les slides de l’affaire Prism pour leur donner un aspect un peu plus sérieux. Et c’est une bonne leçon de mise en page qu’il donne aux employés de la NSA : une charte graphique unifiée, un design minimaliste mais efficace, une composition plus aérée... Ces notions peuvent sembler évidentes pour beaucoup mais échappent totalement aux employés de la NSA.

 

Et enfin, le résultat final devient soudainement plus crédible : une présentation Powerpoint digne d’une agence capable d’espionner le monde entier. Emiland De Cubber a même pris la peine de revoir le logo officiel de Prism pour le rapprocher de sa charte graphique et faire oublier son étrange ressemblance avec l’image de l’album Dark Side of the Moon de Pink Floyd.

Le logo original de Prism


La version revue et corrigée par De Cubber.

Et d’autres graphistes ont également tenté de reprendre à leur manière les images du scandale, afin de rendre la présentation plus agréable à l’œil. Parfois en gardant l’esprit de l’original, et parfois en s’écartant un peu du premier jet. Dans tous les cas, la déclaration d’Emiland De Cubber résume bien le sentiment qu’on a sur l’affaire : « Chère NSA, vous pouvez faire ce que vous voulez avec mes données, mais pas avec mes yeux ».



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