Adobe a officialisé son tournant vers la dématérialisation et signé la fin de son modèle de vente classique. Si vous voulez profiter des logiciels de la suite Adobe, il faudra vous abonner, pas d’alternative possible. Ceci ne plaît pas à tout le monde, mais arrange bien Corel, concurrent direct d’Adobe.
Quand vous achetiez une licence Photoshop CS6, c’était pour la vie. Mais ça c’était avant. La nouvelle idée d’Adobe, le Creative Cloud, ne propose plus d’acheter des licences perpétuelles, mais seulement temporaires. On n’achète plus Photoshop, on s’y abonne. Et même si un certain nombre de nouveautés et de changements viennent accompagner ce revirement de modèle économique, tout le monde n’est pas forcément débordant d’enthousiasme à l’idée de payer chaque mois son autorisation d’utiliser un logiciel.
Corel a décidé d’en profiter, en mettant en avant ses propres produits, et surtout en rappelant que lui, contrairement à son concurrent, n’a pas abandonné les schémas classiques de vente. L'éditeur canadien a d’ailleurs concocté une offre spécialement pensée pour les utilisateurs déçus par la nouvelle politique d’Adobe : sur simple présentation d’une preuve d’achat d’Illustrator, de la Creative Suite ou de Photoshop, il propose une réduction sur ses propres produits. Au lieu de payer pour le produit Corel complet, il vous suffit d’acheter sa dernière mise à jour, puis de transmettre à l’éditeur votre preuve d’achat d’un produit Adobe, et celui-ci se chargera de vous transmettre un numéro de série.
Concrètement, si vous êtes un acheteur de la Creative Suite 6 par exemple, vous pourrez profiter de la suite graphique Corel Draw x6 pour 357,59 euros au lieu de 716,40 euros. Plusieurs logiciels de la suite Adobe sont pris en compte dans l’offre de Corel, qui propose à chaque fois son équivalent maison. Ainsi, si vous êtes un utilisateur de Premiere Pro, Corel vous propose une réduction sur VideoStudio Pro, et si vous êtes un fana de Lightroom, l’éditeur vous propose de vous procurer AfterShot Pro.
Corel avance également une formule similaire à celle d’Adobe, permettant de profiter de ses logiciels grâce à un abonnement. Pas sûr que le passage de la suite Adobe à Corel se fasse si facilement pour tout le monde, mais on ne pourra pas blâmer l’éditeur canadien pour sa stratégie : c’est une bonne idée qui lui permettra peut-être de récupérer quelques déçus de la nouvelle politique Adobe.