L’Institut d’Architecture Avancée de Catalogne a développé une nouvelle technologie d’impression 3D. Basée sur l’utilisation de polymères thermodurcissables, cette nouvelle machine permet de réaliser des objets sans se soucier de la gravité.
L’impression 3D traditionnelle reposait jusqu’à aujourd’hui sur 3 technologies relativement différentes : la stereolithographie, le frittage laser ou le fused deposition modeling (FDM). Ces trois techniques, bien que très différentes, étaient toutes plus ou moins soumises à certaines contraintes : la nécessité d’un plan horizontal sur lequel la pièce sera imprimé, ainsi que l’influence de la gravité sur les matériaux d’impression. Mataerial a donc développé sa technologie afin de proposer une solution à ces multiples problèmes et le résultat est impressionnant.
Une chose est sûre, ce genre de prototype n’est pas fait pour être installé dans votre salon. L’institut n’a pas non plus avancé de chiffre concernant le prix de cette technologie, mais on doute fortement que cela soit à portée de bourse de l’amateur. Il n’en reste pas moins que cette démonstration est une avancée importante dans le domaine de l’impression 3D : la matière utilisée n’est ni du plastique ABF, ni de la résine ou un matériau à l’état de poudre, traditionnellement utilisés par les imprimantes 3D. Les concepteurs de Mataerial ont choisi d’utiliser des polymères thermodurcissables, dont la particularité est de se solidifier instantanément dès qu’ils sont au contact de l’air libre. Ce qui permet à la machine de réaliser facilement des courbes et tracés s’élevant dans les airs, sans que jamais la gravité ne vienne poser problème puisque la solidification est instantanée.
Les concepteurs expliquent même pouvoir changer la couleur du matériau pendant l’impression, permettant ainsi de réaliser des objets de couleurs multiples en une seule impression. Pour l’instant, peu de détails ont été révélés quant aux limitations éventuelles des polymères utilisés, et beaucoup de facteurs tels que la solidité de l’objet sont inconnus. La question de la précision de l'appareil reste également en suspens et il semble difficile de l'imaginer travailler sur des objets de très petites tailles ou nécessitant de nombreux détails. Le temps exact d'impression n'est pas connu lui non plus, même si il semble que la vidéo de présentation ait été accélérée 3 fois.