Dernières News à la Une :

Par Louis Adam le 15/05/2013
Le vainqueur du dernier concours World Press Photo,  Paul Hansen, aurait retouché son image ayant reçu le grand prix. Un internaute l’accuse en effet d’avoir modifié son image pour corriger les lumières.

Quelles sont les limites de la retouche d’image ? La récente affaire touchant le vainqueur du grand Prix du World Press Photo vient à nouveau nous interroger sur les pratiques des photographes de presse. Entendons nous bien, l’événement photographié par Paul Hansen est tout à fait réel. Présent à Gaza au moment des événements, le photographe a pris une série d’images représentant une procession d’hommes portant les corps d’enfants tués après le passage d’un raid Israélien en novembre 2012. L’auteur de ces images n’a pas ajouté ou enlevé d’éléments à sa composition. Non : ce qu’on lui reproche c’est d’avoir joué avec la luminosité de certaines parties de la photo.

L'image ci-dessus est celle qui a gagné le concours. Lorsque vous passez votre souris dessus, vous apercevez la photo originale parue en 2012 et donc non-retouchée. 

Dans un post de blog très détaillé, Neal Krawetz explique que selon lui la photo a été largement retouchée pour donner aux personnages centraux de l’image une meilleure luminosité. L’image finale serait en fait le résultat de trois photographies différentes. Pour justifier son raisonnement, l’auteur se base sur l’historique des metadonnées de l’image. Il note 3 conversions de l’image à 3 dates différentes à partir des fichiers RAW (les données brutes des capteurs de l’appareil photo) avant la première sauvegarde de l’image à un format TIFF. Ces multiples conversions sont, selon lui, typiques d’une image composite qui utilise les données provenant de 3 photos différentes pour retoucher les lumières.

Le raisonnement de Neal Krawetz est expliqué en détail et très poussé. Il ne s’est pas contenté d’une simple observation à l’œil nu pour déterminer l’orientation des lumières, mais il s’est également reposé sur l’étude du niveau d’erreur, ou ELA. Cette technique se fonde sur la compression inhérente au format JPG. Si l’image n’est pas retouchée, le niveau d’erreur est théoriquement similaire sur l’ensemble de l’image. Mais si une retouche a été effectuée, les parties de l’image affectées par la retouche apparaîtront avec un plus haut niveau d’erreurs.

L’auteur de l’image se défend dans les colonnes de News.com.au : il explique avoir en effet développé les Raw de l’image avec différentes densités, afin d’utiliser la lumière naturelle de l’image. Une édition qu’il compare aux pratiques déjà existantes en photographie argentique, lors du processus de tirage de la photo.

La question semble donc porter principalement sur le niveau de retouche accepté par les standards des agences de presse plutôt que sur les détails techniques. Le jury du World Press Photo a apporté son soutien au photographe, expliquant que la photo a en effet été retouchée, mais que les modifications apportées ne dénaturent ni l’image ni la couleur originale du cliché.

D'où cette question : travailler sur les fichiers RAW est-il tricher ? 



Notations 

Autres news Logiciel, Photo

Les dossiers de Créanum

Gameplay émergent : l’avenir du jeu vidéo ?
Par Guillaume Perissat le 07/03/2014
Un concept agite le monde du développement. Il bouleverse les systèmes de règles établis et donne une grande liberté au joueur. Dites adieu à la narration, à la linéarité et aux scripts : le gameplay émergent arrive… ou demeurera une utopie. 

[Lire le dossier...]

Autres dossiers Jeu
Crowdfunding : le financement participatif, une solution pour les graphistes ?
Par Louis Adam le 28/07/2014

Ulule, Kickstarter, KissKiss Bankbank : au cours des dernières années, les plateformes de financement participatif (ou crowdfunding en anglais) ont vu leur popularité croître au fil des projets qui se finançaient grâce à ce procédé nouveau. Inspiré des principes du microcredit, ces systèmes permettent de lever des fonds pour un projet ou une entreprises sans forcement passer par le système bancaire. Une aubaine pour les créatifs, mais il convient avant tout de savoir ou l’on met les pieds et ce qu’un tel projet représente. Contrairement à l’impression que ces plateformes peuvent donner au premier abord, il ne suffit pas de « vendre du rêve » sur une page Web pour pouvoir soudainement réaliser ses rêves les plus fous. Un projet de financement participatif se prépare et s’organise.

[Lire le dossier...]

Autres dossiers Web
Google, Adobe... la typographie en danger ?
Par Louis Adam le 12/09/2013
Le tournant du numérique n’a rien de neuf dans le monde de la typographie. Depuis les débuts de l’informatique, la question des polices a toujours été prise en compte, même si rarement sur le devant de la scène. Les années 90 ont vu l’arrivée de nouveaux acteurs tels qu’Adobe qui sont venus redéfinir les règles du marché, en proposant à tous ses utilisateurs des polices de qualité telles que Garamond. Mais face à des entreprises telles que Google qui met à disposition, à travers son service Google Font, un nombre incalculable de polices en libre utilisation, comment les fonderies numériques qui investissent et vivent de la création typographique peuvent-elles survivre ?

[Lire le dossier...]

Autres dossiers 2D, Web
Coloriste : une profession qui en voit de toutes les couleurs
Par Louis Adam le 30/08/2013

 Le coloriste est une profession souvent méconnue dans le monde de la bande dessinée, mais n’en reste pas moins un incontournable dans beaucoup de projets de bande dessinée. Choisi par la maison d’édition ou suggéré par l’auteur avec qui il doit être capable de s’entendre, le coloriste reste souvent dans l’ombre, mais son travail est déterminant. A mi chemin entre les auteurs, les maisons d'éditions et les imprimeurs, son métier lui demande des compétences nombreuses qu'il doit la plupart du temps apprendre par lui-même. Nous avons interrogé deux coloristes sur leur métier, l’évolution des pratiques et les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien. 

[Lire le dossier...]

Autres dossiers 2D
Nouvelles plateformes de diffusion : pour les artistes, quelles solutions ?
Par Louis Adam le 25/07/2013
Il y a deux semaines, le chanteur Thom Yorke expliquait sur son compte Twitter qu’il cessait de diffuser sa musique via Spotify. La raison de son coup de gueule est assez simple : selon lui, les services de streaming comme Spotify et Deezer ne rémunèrent pas suffisamment les artistes qu’ils diffusent. Un détail pour les stars reconnues et largement écoutés, mais Thom Yorke s’inquiète surtout des problèmes que ce système engendre pour les petits artistes qui ne disposent pas d’une audience importante. Les plateformes de diffusion se sont multipliées ces dernières années, offrant aux musiciens la possibilité de diffuser eux-mêmes leurs albums et chansons sans avoir à se reposer sur l’industrie musicale traditionnelle. Mais que doit-on espérer de ces nouveaux moyens de diffusion, que certains n’hésitent plus à présenter comme le seul recours d’une industrie en perte de vitesse face aux transformations imposées par l’arrivée du numérique ? Nous avons recueilli quelques témoignages d’artistes utilisant ces plateformes pour diffuser leur musique.

[Lire le dossier...]

Autres dossiers Musique, Web

News