Principale nouveauté de cette cinquième version du logiciel de post-production photo Adobe Lightroom : les aperçus dynamiques, ou smart previews, un nouveau format d’images qui pourrait vous faire gagner beaucoup d’espace disque.
Le format RAW, c’est un peu le négatif de la photo numérique. Pour les néophytes, il s’agit du fichier brut directement tiré des capteurs de l’appareil photo, sans aucun traitement de l’image. Utiliser ces fichiers permet notamment à un photographe des retouches et équilibrages très fins, en s’affranchissant des éventuels traitements imposés par le constructeur de l’appareil lors du passage de l’image en Jpeg (ou autre format affichable à l’écran). Mais ces fichiers RAW ont plusieurs défauts : outre le fait que ce soit un format sur lequel les constructeurs greffent leurs propres extensions, ils sont également très gourmands en terme d’espace disque.
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Lightroom 5 tente d’offrir une solution à ce problème de taille en mettant en avant les "smarts preview" (aperçus dynamiques, en français), une des principales fonctionnalités de cette nouvelle version. Pour faire simple, une option permet de générer ce types de fichiers à partir de vos originaux, ce qui crée une version de l’image au format .DNG. Le principal avantage de ce format, c’est qu’il offre à l’utilisateur une grande partie des fonctionnalités et de la qualité du fichier RAW, mais pour un poids beaucoup moins élevé. Typiquement, un RAW de 25 Mo ne prendra plus que 1,3 Mo une fois passé en smart preview. Vous pouvez ne garder sur votre ordinateur que ces fichiers-là, et leur appliquer les correctifs spécifiques au format RAW, sans disposer des données originales sur le disque.
Lorsque vous reconnecterez à l’ordinateur votre disque dur externe où sont stockés les fichiers, les modifications appliquées aux smart preview iront directement s’appliquer sur les originaux. Plutôt pratique, on y gagne en vitesse autant qu’en espace libre sur un disque dur. Les DNG ne remplacent pas pour autant les RAW, ces fichiers sont limités à 2880 pixels, aucun autre choix de résolution n’est possible.
L’espace disque c’est bien, les fonctionnalités c’est mieux
L’autre fonctionnalité qui fait beaucoup parler d’elle, c’est l’amélioration de l’outil de correction, transformé en pinceau. L’outil n’est plus un simple cercle, mais permet de corriger et de remplacer des formes plus complexes, en variant plus finement l’intensité de la retouche. Les développeurs ont également ajouté une fonction de redressement des photos qui permet de sauver, dans une certaine mesure, une image mal cadrée pour la remettre sur pied, ainsi qu’un outil appelé dégradé radial, qui permet de modifier l’exposition d’une zone de l’image définie par l’utilisateur, aidant à mettre en avant certains détails d’une photographie.
D’autres fonctions ont également été ajoutées, qu’Adobe a nommé les « just do it » : une cinquantaine d’optimisations et de fonctionnalités mineures. Au hasard, on citera la prise en charge des fichiers PNG, le verrouillage de la position du zoom pour garder le même niveau de zoom sur plusieurs photos, ou un véritable mode plein écran, simplement en pressant la touche F de votre clavier.
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Peu de changements en termes de configuration minimale, si ce n’est qu’Adobe recommande au 4 Go de mémoire vive et 2 Go d’espace disque, un peu plus que pour la version précédente. Lightroom 5 fera, comme son prédécesseur, l’impasse sur les Apple 32 bits et ne fonctionnera que sur les 64 bits.
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Si vous voulez vous faire un avis par vous-même, vous pouvez télécharger la bêta ici et en profiter jusqu’au 30 juin. La date précise de sortie de Lightroom 5 n’a pas encore été communiquée, mais devrait voir le jour dans les prochains mois.