Très populaire aux Etats-Unis, Netflix va progressivement abandonner la technologie Silverlight de Microsoft au profit du HTML5 qui se répand de plus en plus. Pour développer ce dont il a besoin, Netflix a pesé sur les travaux du W3C.
Le populaire Netflix, qui se fait attendre par chez nous, devrait effectuer un virage technologique dans les mois à venir : abandonner la technologie Silverlight de Microsoft pour s’adonner aux joies du HTML5. Une opération qu’il a d’ailleurs déjà effectué lorsque, le mois dernier, Google présentait le service sur un Chromebook Samsung fonctionnant avec un processeur ARM.
Mais bien que Silverlight « propose une expérience streaming de haute qualité à travers les navigateurs (…) et que Microsoft a annoncé la fin de vie de Silverlight 5 en 2021, nous nous devons de trouver un remplacement dans les 8 ans à venir », expliquent Anthony Park et Mark Watson de Netflix. Toutefois, ils précisent qu’ils souhaitent « partager les progrès déjà réalisés avec HTML5 », signe que le travail avait déjà commencé depuis plusieurs mois.

Ils pointent aussi que les désavantages des plugins sur les navigateurs (l’installation manuelle, la compatibilité limitée, etc.) les ont poussé à se tourner vers le HTML5. Cette dernière technologie, si elle manque encore un peu de maturité technologique, peut aussi apporter un autre gros avantage à Netflix : la gestion naturelle des DRM. La fonction de streaming inhérente au HTML5 sera accompagnée de plusieurs fonctions baptisées « HTML5 Premium Video Extensions » qui permettent :
- de gérer les flux streamés via JavaScript,
- de chiffrer les DRM,
- de proposer une extension qui de cryptographie qui permettra à Netflix de s'assurer que toutes les communications entre son code JavaScript et les serveurs restent sécurisées.
Selon Netflix, les deux premières fonctions ont déjà été implémentées dans la version pour Chrome OS, mais que la fonction de cryptographie n’est pas encore portée dans le navigateur.
HTML5 : il faut s’y mettre !
Si on en parle depuis quelques années maintenant, le HTML5 commence réellement à faire son trou dans le milieu de la création numérique et même du numérique tout court. Désormais, la grande majorité des navigateurs prennent en compte les dernières nouveautés du HTML5, ce qui permet de se laisser aller à quelques projets comme l’ont déjà fait certains, à l’image de nombreux concepteurs de sites Web, ou par exemple du player de Reverbnation.
En fin d’année dernière, le W3C quasi finalisait d’ailleurs HTML5 et Canvas 2D, signe que la mayonnaise prend et qu’il faut se pencher dessus si vous êtes développeur, bidouilleur ou même graphiste. En février dernier, Mozilla dévoilait son OS mobile Firefox OS, entièrement compatible avec HTML5 : la porte ouverte pour que la prédiction de du cabinet ABI Research se réalise : 1,4 milliard de mobiles HTML5 dès fin 2013.
