Dernières News à la Une :

Par Stéphane Larcher le 23/01/2013 Article Rating
La société californienne vient de retirer de l’AppStore deux applications pourtant très populaires au motif qu’elles pourraient permettre de chercher des photos de nus.

Décidément Facebook ou Apple ont des difficultés avec la nudité. On se souvient d’une photo Facebook promptement retirée car elle montrait les seins d’une femme. Que cette photo soit une illustration d’une campagne pour le dépistage du cancer du sein n’avait aucune importance. « Couvrez ce sein que je ne saurais voir » est une réflexion de Dorine dans Tartuffe de Molière et Facebook comme Apple sont vraiment des Tartuffe en ce domaine. 

En effet, Apple vient de retirer de l’AppStore deux applications de la société canadienne 500px au motif que celle-ci permettrait de chercher des photos de nus. Ladite application dans ses versions précédentes a déjà été téléchargée plus d’1 million de fois et une récente acquisition –ISO500 – a elle été téléchargée à 200 000 reprises. Certes, ce ne sont pas les chiffres d’Angry Birds mais ce n’est pas non plus ridicule. Les censeurs de chez Apple ont estimé que la mise à jour ne pouvait pas être approuvée car elle permettait aux utilisateurs de chercher des photos de nus dans l’application.

Evgeny Tcheboratev, CEO de l’entreprise, ne conteste pas ce fait mais explique qu’il n’est pas possible de simplement lancer l’application pour chercher les photos « olé-olé », à l’inverse d’autres produits comme Instagram ou Tumblr, en particulier parce que le logiciel est configuré en mode « safe search » où les photos de ce type sont cachées. Pour corriger ces préférences, les utilisateurs doivent se rendre sur le site de 500px et procéder aux modifications de préférences. Il est également précisé qu’une technologie présente dans l’application permet de détecter les photos de nus et les taguer de sorte qu’elles n’apparaissent pas dans les résultats de recherche.

Du nu mais pas de porno

Qui plus est, M. Tcheboratev précise que les photos nues ne sont absolument pas pornographiques. « Nous n’autorisons pas les images pornographiques. Si quelque chose est purement porno, c’est contre les termes de l’application et nous le supprimons », précise-t-il selon TechCrunch. Il ajoute que les photos présentées sont l’œuvre de photographes professionnels ou d’amateurs éclairés et sont de nature artistique. « Ce n’est pas de la pornographie mais de l’art », poursuit-il.

Le plus curieux est que l’application est en ligne depuis plus de 16 mois et que les seuls changements apportés sur cette version concernent l’interface mais absolument pas les capacités de recherche. Selon Apple cité par TechCrunch, la décision a été prise car l’application contiendrait des images pornographiques en violation des « guidelines » de l’entreprise. Apple indique également avoir reçu des réclamations de certains utilisateurs sur une possible pédo-pornographie et précise avoir demandé au développeur de mettre en place des protections pour éviter que du contenu pornographique soit présent.

Interdire aussi tous les navigateurs ?

Nous n’avons évidemment pas pu vérifier les dires d’Apple mais que cela soit vrai ou pas, cette politique est, selon nous, d’une hypocrisie exceptionnelle et d’une nullité crasse. Qu’Apple et les autres fassent la guerre à la pédopornographie et autres déviances, c’est un devoir. Mais qu’Apple décide de ce que l’on peut voir ou non sur son téléphone est complètement abusif et va, de notre point de vue, à l’encontre – mais nous ne sommes pas juristes –  des libertés individuelles telles qu’elles sont mentionnées dans la constitution américaine.

Ajoutons que si Apple voulait poursuivre cette politique jusqu’au bout, il conviendrait qu’elle empêche l’installation de tous les navigateurs, y compris le sien, ces derniers permettant de surfer sur tous les sites du monde y compris les plus « trash ».  Dans le pays qui est l’un des plus grands producteurs au monde de films pornographiques, cette auto-censure arbitraire, autoritaire et aléatoire n’est vraiment pas glorieuse.



Notations 

     20/03/2017 10:09:00 Des fichiers JPEG compressés jusqu'à 35% avec Google Guetzli
     06/07/2016 10:40:00 Huawei : une photo prise avec le P9 ? Non avec un 5D Mark II...
     06/07/2016 10:35:00 Les nouveautés de la Creative Cloud d'Adobe
     05/02/2016 15:52:00 Kang, un nouveau moyen de proposer ses services pour les gra...
     02/12/2015 11:51:00 Adobe change le nom de Flash par Animate
     03/09/2015 17:13:00 La mort d’Aylan… en dessins
     30/07/2015 12:57:00 Une police OpenType qui censure automatiquement certains mot...
     30/07/2015 12:55:00 17 000 heures de vidéos d’archive accessibles sur Youtube
     29/07/2015 10:33:00 Nokia dévoile OZO, une caméra pour la réalité virtuelle
     23/06/2015 16:36:00 Hololens : la réalité virtuelle en cubes
     23/06/2015 16:09:00 Stock, la banque d'images par Adobe
     23/06/2015 15:36:00 Droit d'auteur : le rapport Reda validé en commission
     22/05/2015 11:06:00 Le direct à 60fps arrive sur Youtube
     22/05/2015 09:54:00 Sprout fera-t-il pschit ?
     07/04/2015 17:27:00 L’impression 3D bientôt soumise à la redevance sur la copie ...
     02/04/2015 11:43:00 Levée de fonds : 5 millions pour Sculpteo et son Usine « en ...
     24/03/2015 11:54:00 Le moteur de rendu 3D Renderman de Pixar est gratuit
     21/01/2015 11:48:00 FoldIO, le studio photo transportable pour smartphones !
     09/01/2015 14:04:00 #jesuisCharlie : Joachim Roncin, directeur artistique et cré...
     09/01/2015 12:12:00 Impression 3D : MakerBot promet le bois, la pierre et le mét...

Les dossiers de Créanum

Gameplay émergent : l’avenir du jeu vidéo ?
Par Guillaume Perissat le 07/03/2014
Un concept agite le monde du développement. Il bouleverse les systèmes de règles établis et donne une grande liberté au joueur. Dites adieu à la narration, à la linéarité et aux scripts : le gameplay émergent arrive… ou demeurera une utopie. 

[Lire le dossier...]

Autres dossiers Jeu
Crowdfunding : le financement participatif, une solution pour les graphistes ?
Par Louis Adam le 28/07/2014

Ulule, Kickstarter, KissKiss Bankbank : au cours des dernières années, les plateformes de financement participatif (ou crowdfunding en anglais) ont vu leur popularité croître au fil des projets qui se finançaient grâce à ce procédé nouveau. Inspiré des principes du microcredit, ces systèmes permettent de lever des fonds pour un projet ou une entreprises sans forcement passer par le système bancaire. Une aubaine pour les créatifs, mais il convient avant tout de savoir ou l’on met les pieds et ce qu’un tel projet représente. Contrairement à l’impression que ces plateformes peuvent donner au premier abord, il ne suffit pas de « vendre du rêve » sur une page Web pour pouvoir soudainement réaliser ses rêves les plus fous. Un projet de financement participatif se prépare et s’organise.

[Lire le dossier...]

Autres dossiers Web
Google, Adobe... la typographie en danger ?
Par Louis Adam le 12/09/2013
Le tournant du numérique n’a rien de neuf dans le monde de la typographie. Depuis les débuts de l’informatique, la question des polices a toujours été prise en compte, même si rarement sur le devant de la scène. Les années 90 ont vu l’arrivée de nouveaux acteurs tels qu’Adobe qui sont venus redéfinir les règles du marché, en proposant à tous ses utilisateurs des polices de qualité telles que Garamond. Mais face à des entreprises telles que Google qui met à disposition, à travers son service Google Font, un nombre incalculable de polices en libre utilisation, comment les fonderies numériques qui investissent et vivent de la création typographique peuvent-elles survivre ?

[Lire le dossier...]

Autres dossiers 2D, Web
Coloriste : une profession qui en voit de toutes les couleurs
Par Louis Adam le 30/08/2013

 Le coloriste est une profession souvent méconnue dans le monde de la bande dessinée, mais n’en reste pas moins un incontournable dans beaucoup de projets de bande dessinée. Choisi par la maison d’édition ou suggéré par l’auteur avec qui il doit être capable de s’entendre, le coloriste reste souvent dans l’ombre, mais son travail est déterminant. A mi chemin entre les auteurs, les maisons d'éditions et les imprimeurs, son métier lui demande des compétences nombreuses qu'il doit la plupart du temps apprendre par lui-même. Nous avons interrogé deux coloristes sur leur métier, l’évolution des pratiques et les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien. 

[Lire le dossier...]

Autres dossiers 2D
Nouvelles plateformes de diffusion : pour les artistes, quelles solutions ?
Par Louis Adam le 25/07/2013
Il y a deux semaines, le chanteur Thom Yorke expliquait sur son compte Twitter qu’il cessait de diffuser sa musique via Spotify. La raison de son coup de gueule est assez simple : selon lui, les services de streaming comme Spotify et Deezer ne rémunèrent pas suffisamment les artistes qu’ils diffusent. Un détail pour les stars reconnues et largement écoutés, mais Thom Yorke s’inquiète surtout des problèmes que ce système engendre pour les petits artistes qui ne disposent pas d’une audience importante. Les plateformes de diffusion se sont multipliées ces dernières années, offrant aux musiciens la possibilité de diffuser eux-mêmes leurs albums et chansons sans avoir à se reposer sur l’industrie musicale traditionnelle. Mais que doit-on espérer de ces nouveaux moyens de diffusion, que certains n’hésitent plus à présenter comme le seul recours d’une industrie en perte de vitesse face aux transformations imposées par l’arrivée du numérique ? Nous avons recueilli quelques témoignages d’artistes utilisant ces plateformes pour diffuser leur musique.

[Lire le dossier...]

Autres dossiers Musique, Web

News