Artiste multi-casquette, Nicolas Delille nous dévoile son univers, en texte et en images. A 28 ans, cet autodidacte a déjà réussi une belle carrière, et maîtrise une belle palette de logiciels ! Entrevue.
Retrouvez Nicolas Delille sur son site Web personnel, et sur Behance.
CréaNum : Peux-tu commencer par te présenter stp ?
N. D. : Je m’appelle Nicolas Delille, j’ai 28 ans, et je suis depuis quelques mois CG artist freelance 2D/3D, très orienté print.
Quelles(s) formation(s) as-tu suivies ?
Je suis autodidacte de formation. Disons que j’ai commencé par une école de pub (Sup de Pub) qui m’a permis de rentrer dans une formation à proprement parler publicitaire. J’ai commencé par les mots (stage en conceptionrédaction), mais j’ai vite vu que l’image prenait le dessus. J’ai donc bifurqué sur directeur artistique, et j’ai pas mal galéré au début, beaucoup de stages et de CDD, jusqu’à obtenir un niveau décent. J’ai exercé la fonction de directeur artistique en tout pendant 7 ans, avec la chance d’avoir pu bosser sur les principales marques françaises, et sur un bon nombre de budgets nationaux et internationaux (Renault, Coca, Orange, SFR, Carrefour, Audi…) jusqu’à il y a très peu de temps. Je suis maintenant à 100% engagé en freelance, en espérant que ça marche.

Par quoi as-tu commencé ? Comment t’es venue cette passion ?
Au début, le graphisme est venu par obligation, car je devais avoir des choses consistantes dans mon book de créatif pour être embauché. C’est-à-dire regarder ce qui se faisait à droite et à gauche et tenter de l’imiter. Par la suite, après un petit ras le bol des agences, je suis parti au Canada où j’ai commencé les frees en étant directeur artistique et illustrateur. C’était il y a trois ans. J’ai pas mal d’images de cette époque là encore. Je bossais principalement sous Illustrator, et je m’éclatais à faire des monstres et des univers bizarres.

Un an après, en rentrant en France, j’ai cherché un agent histoire de peut-être passer le cap en devenant vraiment illustrateur à plein temps, mais il semble que mes photomontages intéressaient davantage les agents que mes illustrations. Sur leurs conseils, j’ai donc commencé à devenir photomonteur chez Valerie Oualid pour des agences de pub et des magazines. Et parce que j’avais du temps, je me suis pris au jeu d’apprendre avec des tutos Cinema4d, pour encore aller plus loin dans mes visuels. Ce que je ne savais pas encore, c’est que pour faire de la 3D correctement, ce n’est pas un logiciel, mais plusieurs à apprendre.
Quels sont tes outils de prédilection ? Pourquoi ?
A la base, j’ai toujours évolué depuis tout jeune sur Photoshop. Donc on peut dire que c’est mon gros point fort. J’ai toujours cherché à progresser dessus, et ça reste une bonne béquille, quand des fois mes rendus 3D ne sont pas à la hauteur de mes attentes, je ne panique pas. Je sais qu’avec Photoshop je pourrais toujours les bidouiller, j’ai quelques astuces de roublard utilisées en agences, et puis j’ai pas mal de petites techniques grappillées en partageant des boulots avec des retoucheurs en agences, des directeurs artistiques, des exé, etc…

Ensuite, je bosse avec Cinema4d, depuis seulement deux ans en fait, mais j’ai pu avec mes deux dernières agences pouvoir le pratiquer à temps complet 8h par jour (voire plus…). J’ai aussi des notions sous Zbrush, Vue et Realflow.
Zbrush, c’est assez récent, quelques mois, mais ce logiciel est tout bonnement génial. Je retrouve mes sensations d’illustrations au travers de cet outil. Il me semblait inaccessible de prime abord (je pensais qu’il fallait être un génie du crayon pour l’utiliser), mais au final la prise en main pas évidente au début devient carrément agréable, et on se surprend à faire des petites merveilles (en toute modestie bien sûr). Quant à Vue je l’utilise de temps en temps, mais je trouve ses temps de rendus rédhibitoires, et au final, même après avoir bouffé une formation, j’ai toujours du mal à avoir ce que je veux, donc j’appréhende toujours un peu de l’allumer. Si je peux faire sans, je fais sans.

Realflow est le dernier logiciel pour lequel j’ai commencé une formation, et c’est vraiment un complément indispensable, vu comment C4D plante dès qu’on lance trop de particules. Et puis, j’ai beau être 100% print, je vais aller jeter un œil sur After Effects, les flares m’intéressent notamment…