Par Emilien Ercolani le 01/06/2011

Créée en 1984, l'École ECV (école de Communication Visuelle) forme des étudiants sur les métiers du visuel. De l'identité graphique d'une entreprise au packaging d'un produit, les étudiants y apprennent surtout à développer leurs sens.

Dans la catégorie des écoles créées il y a plus de vingt ans, je demande les spécialistes de l’image et du design. L’ECV entre bien dans cette catégorie. Lancée en 1984, l’école débarquait alors dans un contexte particulier : celui où les métiers de la création visuelle arrivaient (presque) en masse. Rapidement, l’école a dû suivre les tendances, et s’est adaptée à des métiers dont les tendances changent et évoluent continuellement.

C’est d’abord le développement géographique qui a primé, avec l’ouverture d’un établissement à Bordeaux par exemple (lire encadré), mais aussi à Aix-en-Provence, Nantes et désormais à Lille. Mais aussi en 1987, quand les premiers cours de packaging ont été dispensés aux élèves. En essayant d’être toujours dans la tendance, l’école a dû aller au plus près des professionnels afin de répondre aux attentes des entreprises du secteur.

Pour répondre à ces attentes, l’ECV a également mis en place un pôle nouveaux médias à Paris. Celui-ci donne notamment la possibilité aux étudiants d’expérimenter des nouveaux outils, de laisser libre court à l’imagination, et surtout de créer de nouvelles expériences/disciplines, etc.


Formation 360°

L’ECV a cette particularité de former ses étudiants comme on dit maintenant «à 360°». Bien entendu, l’aspect pratique des choses n’est pas oublié, puisque les étudiants apprennent à utiliser une vaste gamme d’outils. « Notre philosophie, c’est que nous formons avant tout des concepteurs qui ont surtout développé leurs sens », nous explique Sophie Alex, directrice de l’école. Ainsi, les élèves sont épaulés par une équipe de professionnels pour apprendre à comprendre ce qu’ils réalisent. Quel message souhaite véhiculer le client ? Pourquoi souhaite-t-il changer de message ? Les questions à aborder sont nombreuses, mais ce traitement permet aux élèves d’appréhender la totalité d’une démarche publicitaire par exemple.

C’est pourquoi les cours dispensés sont nombreux et pas forcément communs. « Nous avons bien entendu des cours sur la publicité, mais aussi en sociologie du design ou en sémiologie par exemple », continue la directrice.

Les professeurs ne sont donc pas choisis au hasard. Ils sont le résultat d’une recherche permanente sur le terrain. « Nous rencontrons beaucoup de professionnels de milieux différents ; une cinquantaine d’agences par an ». C’est donc l’arme fatale qui permet à l’école de maîtriser son sujet, et de suivre les tendances au jour le jour, mais aussi les attentes des spécialistes. Sophie Alex explique qu’elle part souvent à leur rencontre, dans le but de « comprendre comment ils travaillent, quelles qualités sont recherchées, etc. Ceci nous permet aussi d’axer notre pédagogie ». « Ce sont souvent des personnes qui ont envie de transmettre un savoir », souligne la directrice. C’est pourquoi ces professionnels sont aussi souvent retenus pour participer à des jurys.

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